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Vimy, vu par Lucy Maud

9 avril 2007

«(…) Eh bien, voilà que tous nos hommes sont partis, Jem, Walter, Shirley, Jerry et Carl. Et on n’a pas été obligés de leur forcer la main. On a donc le droit de se sentir fier. Mais il va sans dire que la fierté est pas une compagne très chaleureuse», conclut Susan en soupirant amèrement.

La lune se cacha derrière un nuage noir, à l’ouest, et cette éclipse soudaine plongea le Glen dans l’ombre. Pendant ce temps-là, à des milliers de miles, les soldats canadiens, vivants et morts, libéraient Vimy. Vimy est un nom inscrit en lettres rouges et or dans les annales canadiennes de la Première Guerre mondiale. «Les Britanniques et les Français étaient incapables de prendre Vimy, confia un prisonnier allemand à ceux qui l’avaient capturé, mais vous, les Canadiens, êtes tellement fous que vous ignorez quand un endroit est imprenable».

C’est ainsi que les «fous» prirent la ville et en payèrent le prix.

L.M. Montgomery, Rilla d’Ingleside, 1920.

3 commentaires

  1. Je prends quelques moments pour saluer le courage de nos aieux (pas le groupe de musique). Pensez-y, cette époque en était une de transition entre les guerres à l’européenne du 18ème siècle (2 armées qui se font face et se tire dessus à qui mieux mieux) et les guerres modernes (armements puissants qui remplacent les soldats). Comment auriez vous réagi lorsque, après avoir passé des heures dans des tranchées boueuses, votre officier siffle pour donner le départ de la charge. Vous courez étourdi par le bruit des explosions dans un décor lunaire, les balles sifflent autour et vous voyez vos frères d’armes tomber comme des mouches sous le feu des mitraillettes allemandes. Vraiment, je ne suis pas sûr même que j’aurais fait un effort pour arriver le premier… Petite statistique en terminant, la bataille de la Somme a coûté la vie de 420 000 Britanniques, 200 000 Français et 500 000 Allemands. 15 % de la population actuelle du Québec, balayée en 4 mois.


  2. Et dire que c’était la Guerre sensée mettre fin à toutes les autres…


  3. (énormément dans les maritimes mais je suis entrain d’éplucher vos archives)

    Historienne de formation et passionnée de littérature, je me présente. J’A-D-O-R-E L.M. Montgomery et Rilla d’Ingleside est un de mes tomes préférés de la série Anne. Je recommande surtout le passage (je sais plus où et mon livre est à la maison) où je sais plus trop quel personnage mentionne que ce sera probablement la dernière guerre du genre car l’humanité ne pourra en souffrir d’autre (et pourtant, en 1939…). Portrait simple et tellement senti de la réalité des canadiens anglais qui ont vécu ces années (parce qu’il faut se l’avouer, ici, c’était un peu différent). Merci de me remémorer ce livre que j’ai tant relu toujours avec autant de plaisir!



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